La pandémie de COVID-19 a placé l'Europe entière dans un état d'urgence. Dans beaucoup de pays, les rues sont restées silencieuses durant plusieurs semaines. Nous en subirons les conséquences économiques et sociales pendant très longtemps.
Les premières réactions à la crise ont été naturellement demandées aux gouvernements nationaux. En même temps, la coopération européenne a fait ses preuves : les pays se sont soutenus mutuellement et de l'aide humanitaire a été expédiée par-delà les frontières. Les hôpitaux allemands ont admis des patients d'autres pays. A l'échelle européenne également, des réponses ont été apportées rapidement à la crise : l'Union européenne a mis en place plusieurs plans de sauvetage pour soutenir les états membres les plus touchés par la pandémie, mais aussi pour les entreprises, les employées et employés et pour les groupes les plus vulnérables de la société.
La crise a aussi montré ce qui peut arriver quand les acquis européens qui nous semblent évidents sont remis en question. Une Europe sans liberté de circulation parait en effet inconcevable.
Dans les mois précédents, il nous est revenu de surmonter ensemble les effets de cette crise en Europe. Cet objectif est au cœur de la présidence allemande du Conseil de l'Union européenne.
L'Europe ressortira plus forte de cette crise si elle se souvient de son principe fondateur : il fait meilleur vivre lorsque nous coopérons, lorsque nous résolvons nos problèmes ensemble.
L'Europe a commencé comme un projet de paix, avec la coopération sur le charbon et l'acier. Aujourd'hui, l'Union européenne est active dans de multiples domaines, de la production alimentaire à la technologie spatiale. Cette coopération a garanti la paix, la stabilité et la prospérité depuis 70 ans. On gagne à partager.
L'Union européenne ferait bien de se rappeler ce qui l'unit en premier lieu. Des femmes et des hommes se sont battus pendant des décennies pour l'idée d'une Europe unie. Cette idée a fait qu'aujourd'hui, l'Europe représente un eldorado pour beaucoup. Notre tâche est donc de préserver nos acquis pour les futures générations en travaillant ensemble à ce qu'il fasse toujours bon vivre en Europe.
Pour que l'Europe sorte forte et solidaire de la crise, il nous faut non seulement renforcer son économie, mais aussi sa cohésion. Le Ministère fédéral de la Famille utilisait la Présidence du Conseil pour renforcer la cohésion entre les Européennes et les Européens.
La cohésion, c'est ce sentiment qu'il y a un lien intime qui nous unit avec nos voisins, qu'ils soient lituaniens, irlandais ou grecs. Quand nous prenons conscience de ce lien, et quand nous avons confiance dans l'idée que notre destin est commun, nous réalisons pleinement l'idée européenne. C'est d'ailleurs quelque chose que nous faisons souvent au quotidien.
Pour que cela semble encore plus évident, c'est dans notre vie quotidienne que nous devons pouvoir constater qu'ensemble, nous allons mieux en Europe. C'est pourquoi le Ministère fédéral de la Famille a pris en compte tout ce qui fait bon vivre en Europe : quand les jeunes participent à la vie politique ; quand femmes et hommes ont les mêmes chances dans la vie ; quand tous prennent une part active à la vie sociale, qu'ils soient jeunes ou âgés, qu'ils viennent d'ici ou d'ailleurs.
L'objectif était de conforter le sentiment d'appartenance des Européens pour que de nombreuses futures générations puissent encore jouir des bienfaits de l'Union Européenne.
Les jeunes aiment l'Europe. Plus de 70 pour cent des 16-26 ans pensent que leur pays va mieux dans l'Europe qu'en dehors. Pour beaucoup d'entre eux, l'Union européenne garantit la démocratie. Le Ministère fédéral de la Famille a consolidé cette confiance dans l'Union européenne, afin qu'elle soit préservée même dans les temps les plus incertains.
Nous veillions à ce que les aspirations et propositions des jeunes européens pour une démocratie vivante trouvent un écho à l'échelle européenne. C'est pour cette raison que le Ministère fédéral de la Jeunesse a organisé à Berlin la Conférence européenne de la jeunesse du 2 au 6 octobre 2020, dont les résultats alimentaient le Conseil des ministres de la jeunesse à Bruxelles. Le but est de promouvoir les échanges de jeunes, afin qu'ils s'engagent pour l'Europe.
Par ailleurs, le Ministère fédéral de la Jeunesse favorisait l'éducation des enfants par le travail de jeunesse international, donnait de nouvelles impulsions européennes pour poursuivre son développement et intégrait le thème de l'Europe dans les structures d'aide à l'enfance et d'éducation de la jeunesse.
Sur la promotion de la démocratie, le Ministère fédéral de la Jeunesse a échangé des bonnes pratiques avec ses partenaires européens, avec par exemple le programme allemand de sensibilisation « Vivre la démocratie! », l'un des plus grands d'Europe.
Nulle part sur terre, les femmes n'ont autant de droits et libertés qu'en Europe : Parmi les 20 pays où les femmes ont le plus de droits et de possibilités, 17 se trouvent en Europe.
Nous nous sommes battues durement pour cela. Mais comme la crise sanitaire l'a encore montré, il reste beaucoup à faire... L'existence de droits et de libertés ne se traduit pas automatiquement par l'égalité. Permettre aux femmes de déployer tout leur potentiel dépend en effet du cadre dans son ensemble - et cela encore plus en période de crise.
Il y a beaucoup de mesures efficaces que nous pouvons nous échanger entre partenaires européens, et nous pouvons beaucoup apprendre de nos voisins, par exemple sur la conciliation entre vie professionnelle et vie de famille, ce qui inclue le soin.
Pendant la présidence du Conseil de l'Union européenne, la priorité du Ministère de la Femme était d'instaurer à l'échelle européenne d'exigeants standards de protection contre les violences faites aux femmes. L'accès au soin et à l'écoute doit être améliorer pour tous, en commençant par la mise en place d'un numéro d'urgence européen pour les femmes victimes de violence.
Un partage d'expériences sur ce sujet a eu lieu et en particulier sur les leçons tirées de la crise et sur les solutions d'urgence apparues en divers endroits.
Le Ministère fédéral de la Femme s'engage depuis plusieurs années contre les violences faites aux femmes. Par exemple, depuis 2009, l'initiative « Plus fortes que la violence » encourage les femmes à trouver du soutien en rendant les offres de secours plus connues. De nombreuses organisations partenaires se sont déjà associées à l'initiative.
Le Ministère fédéral de la Femme s'engage pour l'égalité entre les femmes et les hommes dans la vie professionnelle. Son objectif est de réduire l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes en Europe. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence que le travail domestique et de soin non-rémunéré est en grande partie réalisé par les femmes, ce qui les empêche de prétendre aux emplois rémunérés dans la même mesure que les hommes. Le Ministère fédéral de la Femme discutait donc pendant la présidence du Conseil de l’Union européenne des différentes mesures pour promouvoir une juste répartition du travail domestique et professionnel.
Best Practices from all over Europe. Key findings of the Informal Meeting of EU Gender Equality Ministers on 20 November 2020.
Germany, Portugal and Slovenia present this Trio Presidency Declaration on Gender Equality
Les enfants et les familles doivent être soutenus en Europe, et doivent eux-aussi sortir de la crise. Le Ministère fédéral de la Jeunesse a bien vu que pour de nombreuses familles, les mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19 ont été très dures financièrement, et le sont encore. C'est pourquoi la lutte contre la pauvreté des enfants était un enjeu central. Un intérêt spécial était porté à la vulnérabilité particulière des enfants et des jeunes. Il s'agissait donc de favoriser l'accès aux services de soutien. Le ministère fédéral de la Jeunesse salue en ce sens la Stratégie européenne sur les droits de l'enfant et la Garantie pour l'enfance proposée par la Commission européenne, et a soutenu les débats sur le sujet.
Le Ministère fédéral de la Famille défend les droits LGBTI et soutient donc la stratégie LGBTI de la Commission européenne. L'objectif est que les familles arc-en-ciel soient pleinement reconnues dans toute l'Europe et jouissent de la libre circulation comme les autres. Cette approche doit être défendue non seulement dans l'Union européenne, mais aussi dans le reste du continent, en lien avec la Présidence allemande du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe.
Les Européennes et les Européens vivent de plus en plus longtemps en bonne santé. C'est une chance pour des générations entières. Mais pendant la crise sanitaire, les personnes âgées ont été fortement affectées dans leur quotidien. Les restrictions de contacts sociaux représentent un défi d'autant plus fort qu'on vit seul ou en maison de soins. Le Ministère des Personnes âgées s'est donc fixé pour objectif de renforcer les droits des personnes âgées et leur participation égale à une société de plus en plus numérique, et s'est engagé à défendre leurs intérêts. Cela renforce la cohésion par-delà les frontières nationales et générationnelles.
Germany, Portugal and Slovenia signed the Trio Presidency Declaration on Ageing.